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Voyage
mélodie
Poem: Philippe Gille (1831–1901), who wrote a regular column called ‘Echos’ in Le Figaro under the pen-name ‘Masque de Fer’. Six stanzas imagine lovers travelling to distant lands in search of bliss.
Tous deux vers la rive lointaineTraversant les monts et la plaine,Délaissant le monde et sa chaineAllons où fleurit le printemps!Là, riant des soucis morosesDédaigneux des gens et des choses,Nous irons au pays des roses,Au pays où l’on a vingt ans !Dans ce pays qui sera notreSur mon bras s’appuie le vôtre;Nous ne vivrons que l’un pour l’autre,Oublieux des ans et des jours !Oui, vers cette douce patrieMarchons, car sa route est fleurie,C’est une éternelle prairieOù vont renaissant les amours !Ce lieu charmant plein de mystèreN’est il donc qu’au bout de la terre,L’amour fidèle et solitaireNous faut il si loin le chercher !Non ! pas de course vagabonde,Pourquoi la retraite profonde,Partout l’amour, maître du monde,Est seul quand il lui plait d’aimer !
Composition: 1872-75. This song is derived from no. 9 in Act II of Clarisse Harlowe, where it is a duet for Clarisse and Lovelace in B major. Gille has replaced his own text with a new one. This music also appears at bar 43 of the duet Le Retour with words by Jules Barbier, also published after Bizet’s death.
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1
Choudens père et fils, 1883, as no. 4 of Seize Mélodies, in two keys. The lower key is A♭. IMSLP.
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3
Durdilly, as no. 566 in Série 23 of Édition française, c. 1890 (lower key). GB-NWm.
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4
Hansen, Copenhagen, pl. no. 12400, 5 p., 1898, in Swedish, French and Danish. D-B.
- Dean 156, 270