38

Vasco de Gama

ode-symphonie

    • 1A Introduction (vers déclamés) 'Limpide et radieux'
      [musical score]
      21 bars

    • B Chœur de matelots (Léonard, 1er chœur)
      [musical score]
      69 bars

    • C Chœur de soldats (2me chœur)
      [musical score]
      57 bars

    • D Chœur de matelots et de soldats (Léonard, chœurs)
      [musical score]
      69 bars
  • 2Récit (Léonard, Alvar, chœurs) 'La mer est immobile' - 57 bars
  • 3Boléro (Léonard, basses)
    [musical score]
    101 bars

    • 4A Orage (Alvar, chœurs)
      [musical score]
      72 bars

    • B. Apparition d’Adamastor (Alvar, Adamastor, chœurs)
      [musical score]
      203 bars

    • 5A Récit (Vasco de Gama) 'Que l’aspect du danger' - 19 bars

    • B Prière (Léonard, Alvar, Vasco de Gama, chœur)
      [musical score]
      55 bars

    • 6Final (La Vigie, Léonard, Alvar, Vasco de Gama, chœur)
      [musical score]
      62 bars

  • Vasco de Gama, commandant de la flotte portuguaise basse
  • Alvar, son frère ténor
  • Léonard, jeune officier soprano
  • Adamastor, le géant six basses-tailles
  • La Vigie soprano
  • Récitant
chœur I (matelots) – sopranos I–II, ténors I–II, basses I–II
chœur II (soldats) – ténors, basses

2 flûtes (1 petite flûte), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, ophicléide, timbales, triangle, tambour de basque, grosse caisse, cymbales, tamtam, 2 harpes, cordes

Poem: Louis-Michel-James Lacour-Delâtre (1815–93) after Luiz Vaz de Camões (1524–80), Os Lusiadas, Book V. Delâtre also published books of poetry and linguistic studies of Italian, German and Sanskrit. He spent most of his life in Rome, later described in his Ricordi di Roma (Florence, 1870). The characters Alvar and Léonard are Bizet’s or Delâtre’s invention. Only Vasco de Gama and Adamastor are found in Camões’s poem. Unhappy with Delâtre's work, Bizet had to supply some of the verses himself. Delâtre and Bizet must have known that Meyerbeer had been working for many years on an opera about Vasco da Gama, eventually performed in 1865 after Meyerbeer's death as L'Africaine.

The action covers the departure of Vasco da Gama’s 1497 expedition from Lisbon. The young officer Léonard sings the Boléro that Ines used to sing to him. The giant Adamastor appears and causes a storm to threaten the ship. He warns the Portuguese to turn back. Calm returns, but fear remains. Vasco calls the men to prayer. They pray to the God of Moses. Land is espied and they all rejoice. Asia yields its treasures and submits to the invaders.

Composition: January – March 1860. In Rome in August 1859 Bizet sought a collaborator for a work in the genre of Félicien David’s Le Désert and Christophe Colomb. This was to be based on the Lusiads and submitted as his envoi de Rome. Victor Fournel declined, but in December Delâtre agreed to take it on. By mid-January 1860 half of Part I was complete, and in early February Part I (which was all he ever wrote) was finished. Nothing is known of any other parts planned or sketched. Bizet was very pleased with his work, which he submitted to the Institut in June 1860. It was judged to be very good, although the composer was warned against using too bold a harmonic language.

Vasco de Gama was performed once in 1863, the only performance in Bizet’s lifetime, perhaps ever. Bizet re-used some material in Ivan IV and Noé. It was published in vocal score in about 1880.

Self-borrowing (to):
  • No. 1A (transposed down a tone to D flat) became the depiction of the desert as bars 40–60 of the Entr’acte before Act II of Noé.
  • No. 5, Boléro, became the Sérénade (no. 6) in Ivan IV, where it is sung by Le Jeune Bulgare, a soprano role like that of Léonard in Vasco de Gama. This was published in 1869 and included in Seize Mélodies in 1886 as Sérénade espagnole. The new words by Henri Trianon took Delâtre’s phrase ‘Ouvre ton cœur’ as its first line.
Autograph full scores:
1

Private collection. 30-stave paper, 250 x 340 mm., 76 f., (title page, blank, music 1–149, blank).

The Latin epigraph is a double-entendre from Ovid, Amores, II. x. 36: 'When I die, may I be hard at it'. The manuscript was evidently used for the single performance on 8-2-1863, including the deletion of the character Vigie on the title page. Across the first page of no. 1A is written in pencil, in another hand: mis dans Noé.
1A Introduction 1-9
1B Chœur de Matelots 10-21
1C Chœur de Soldats 22-36
1D Chœur de Matelots et de Soldats 37-46
2 Récit 47-63
3 Boléro 64-70
4 Orage et apparition d’Adamastor 71-114
5 Récit et prière
A Récit 115-119
B Prière 120-134
6 Final 135-149

2

F-Pn MS 474, found among Auber’s papers. 24-stave paper, oblong 283 x 360 mm., 57 f. (title page not autograph, blank, Personnages not autograph, blank, music 1–109, blank).

The manuscript is a fair copy prepared as an envoi for the Prix de Rome on the same paper as the autographs of Don Procopio and the Te Deum.
Manuscript full score:
1

US-Wc M1530 B62 V24 case. 24-stave paper (nos 1–4), 26-stave paper (nos 5–6), 80 f. (title page, blank, music p. 1–158)

It appears that the the first four numbers were copied in Italy, the remainder in Paris.
Printed vocal scores:
1
pl. no.:

A.C. 4632

pages:

title page, blank, table, music p. 2–75

date:

c. 1880

copies:

F-Pn D.1123

F-Pn Vm7 2291 (Gallica)

CH-Gc

D-B

E-Mn M/3995

GB-dean

GB-Lbl

GB-NWm

I-Mc

US-Bp

US-BEm M1533.B548 V3

US-Cn

US-R

2

Choudens, reissued from 38 rue Mermoz, c. 2010.

Printed vocal score, extract:
1

For no. 3, Boléro, see Ouvre ton cœur.

Printed choral parts:
1

Choudens, A.C. 5519(1) (Sopranos I-II), A.C. 5519(2) (Ténors et Basses), c. 1882. F-Pn L.8505


Printed full score: not known

Letters:
'Je m'occupe pour mon envoi d'une grande symphonie sur la Lusiade de Camoëns. Je viens d'envoyer mon scénario à un ami. S'il peut me versifier cela, j'aurai du cœur à l'ouvrage.'
Marmontel, p. 259
'Je reçois une lettre de Fournel : il ne peut se charger de ma Lusiade. Que ferai-je pour mon envoi ? Je ne sais.'
Ganderax, p. 188
'J’ai trouvé ici un poète français, homme très savant, sachant et parlant vingt-cinq langues, mais écrivant la sienne d’une façon peu intelligente. Malgré cela, je lui fais rimer la Lusiade de Camoëns, sur un scenario fait par moi. Cet ouvrage sera une ode-symphonie dans le genre du Désert, de Christophe-Colomb, etc. Ceci me va beaucoup mieux, et je ne suis pas mécontent de ce que j’ai trouvé jusqu’à présent.'
Ganderax, p. 214
'Je suis en train, et bien en train. J’ai fait une moitié de la première partie de mon ode-symphonie, et j’en suis content. Le reste ira de même, j’espère, et, cette année comme l’année dernière, j’aurai, je crois, le plaisir d’être bien récompensé de mes peines. – J’entremêle mon travail de quelques belles promenades qui contribuent à me donner quelques inspirations. Quoique les vers de mon collaborateur ne soient pas remarquables, la beauté du sujet, la grande variété des situations me suffisent, et je travaille avec amour. Tout cela sera prêt pour fin mai.'
Ganderax, p. 216–17
'Il y a longtemps que je désirais écrire une symphonie sur la Lusiade de Camoëns, j'avais fait le plan de l'ouvrage, il me restait à trouver un poète. J'ai mis la main sur un certain D..., Français, très savant, mais dépourvu de goût. Je suis obligé de refaire une partie de ses vers, ce qui ne m'amuse pas, d'autant plus que je m'aperçois avec terreur que ma poésie est infiniment supérieure à la sienne.'
Marmontel, Symphonistes et virtuoses, p. 260
'Je commence par te donner des nouvelles de mon travail : elles sont bonnes. Mon Vasco de Gama (c’est le titre définitif de ma symphonie) irait complètement, si les vers de mon collaborateur n’étaient pas aussi absurdes. J’en suis quitte pour les refaire quelquefois, et cela sert à me montrer que je pourrais, à la rigueur, me passer de collaborateur. Mes idées de symphonie me poursuivent et je suis presque arrivé à mettre un finale sur ses pattes : il sera bon. J’espère ainsi avancer beaucoup mon troisième envoi, tout en faisant le second.'
Ganderax, p. 220–21
'Dans trois ou quatre jours, j’aurai terminé la première partie de mon Vasco de Gama. Ce sujet me plaît toujours beaucoup, mais je commence à m’apercevoir de la vérité de ce vers : Chassez le naturel, il revient au galop.'
Ganderax, p. 225
'Ayant terminé la première partie de Vasco de Gama, il y a des choses que je suis obligé de changer.'
Ganderax, p. 232
'Je t’ai annoncé la fin de la première partie de Vasco de Gama. C’est orchestré et copié : je l’ai mis à la reliure. Je suis content, et, si je n’étais pas si courageux, je pourrais me contenter de cela : je crois que c’est suffisant pour envoi, et comme qualité et comme quantité.'
Ganderax, p. 236
'J’ai relu mon Vasco. C’est bien orchestré et je crois qu’à l’exécution il y aurait de l’effet.'
Ganderax, p. 242–43
'Tu me demandes des nouvelles de mon envoi. Voici : Je n’enverrai que Vasco. [...] Quant à Vasco de Gama, je fais d’avance bon marché du jugement de ces messieurs, et voici pourquoi. Ma partition est compliquée et, par conséquent, difficile à lire.'
Ganderax, p. 246
'J’ai revu mon envoi avant l’emballage, et je t’avoue que j’en ai été étonné. Je ne croyais pas avoir jamais produit une aussi bonne chose : quoi qu’en disent messieurs de l’Académie des beaux-arts, mon opinion est faite, et elles est bonne, très bonne même. Je vous dis ceci en cachette, tout à fait confidentiellement : si je compare mon Vasco de Gama aux grandes choses de l’art, je reste bien au-dessous, cela va sans dire, mais si je veux lutter avec nos bonnes choses contemporaines, je crois avoir, sinon l’avantage, au moins le droit de disputer.'
Ganderax, p. 254–5
Document:
'M. Bizet, pour son envoi de 2e Année, a composé une ode-symphonie avec solos de chant, chœurs et orchestre, dont le sujet est tiré de la Lusiade de Camoens, et qui est intitulée : Vasco de Gama. Un style élevé, des formes larges, de beaux effets d’harmonie, une orchestration riche et colorée, telles sont les qualités que nous devons signaler dans ce travail. Cependant nous engageons l’auteur à se tenir en garde contre certaines hardiesses harmoniques qui, parfois, peuvent être qualifiées de duretés. A part cette critique, cet ouvrage nous semble présager un brillant avenir au jeune compositeur.'
Rapport sur les travaux de MM. les pensionnaires de l’Académie de France à Rome, pendant l’année 1859 Institut de France, Académie française à Rome, carton 64, folio 16
Performance:
8-2-1863Société nationale des Beaux-Arts, conducted by Bizet. Léonard was sung by Mlle Girard.
  • Reviews:
  • Adolphe Botte, Revue et gazette musicale, 15-2-1863
  • M. Escudier, La France musicale, 15-2-1863
  • P. Scudo, L'Art Musical, 19-2-1863
  • P. Scudo, Revue des deux mondes, 15-6-1863
Discography:
For recordings of the Boléro see Ouvre ton cœur.
Bibliography: