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Le Tonnelier de Nuremberg

opéra en 3 actes

projected

Libretto: to be adapted from E.T.A. Hoffmann’s Meister Martin der Küfner und seine Gesellen, written in 1817–18, first published in the Taschenbuch zum geselligen Vergnügen (1818) and afterwards included in vol. 2 of Die Serapionsbrüder (1819). The story is set in Nuremberg in 1580 and concerns the master-cooper Martin’s determination to give his daughter Rose only to a member of the coopers’ guild. All her three suitors have to take up that trade, but it is the silversmith Friedrich who wins her father’s favour.

Hoffmann’s story provided a basis for Lortzing’s Der Waffenschmied and contributed to Wagner’s conception of Die Meistersinger von Nürnberg. As a libretto by Charles Nuitter it was set by Louis Lacombe (1818–84) (no relation of Bizet’s friend Paul Lacombe) and performed in Koblenz in 1897.

Composition: June – October 1859. While still in Rome, Bizet had the idea for an opera on Hoffmann’s tale, not as an envoi, since he had no one at hand to write a libretto for him, but as something to be written on his return to Paris. He picked out the scenes with the portrait, the song contest and the games as particularly promising. He urged his mother not to tell anyone about the idea for fear that someone else would steal it. After October 1859 no more was heard of the idea.

Letters:
'Persuadé qu’un musicien intelligent doit trouver lui-même l’idée de ses poèmes, je m’en occupe activement. Prends dans la bibliothèque les contes d’Hoffmann, et lis le Tonnelier de Nuremberg. Je veux faire trois actes avec ce délicieux poème. Dis-moi ce que tu en penses dans ta prochaine lettre. Le concours de chant serait une scène très originale et d’un effet certain. [...] Ne communique à personne mon idée sur le Tonnelier, et pour cause.'
Ganderax, p. 165
'Tu m’as, je crois, mal compris relativement au Tonnelier : comment veux-tu que je fasse de la musique sur un roman en prose ? C’est un opéra en trois actes que je veux me faire faire avec ce délicieux conte, et quand je serai à Paris seulement. Surtout, ne parle de cela à personne, car je le trouverais représenté à mon retour.'
Ganderax, p. 177–78
'Je t’ai expliqué comme quoi je ne pouvais me servir du Tonnelier comme envoi, puisque je n’ai personne pour me faire trois actes. Je suis fâché que le succès de ce conte ne te semble pas si sûr qu’à moi. Les situations du portrait, du concours de chant, des jeux, de l’atelier sont pourtant d’un effet sûr ; et puis, c’est si joli, c’est si allemand ! Relis-le, et tu y découvriras cette fleur de sentiment que les Allemands seuls savent trouver, et qu’on aime tant chez nous. Enfin nous avons le temps d’y penser.'
Ganderax, p. 180
'Il paraît que mes idées ne sont pas trop mauvaises. Un de ces jours, on fera mon Tonnelier.'
Ganderax, p. 200
Bibliography: