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Romance
Poem: La Tristesse, no. V from the fourth book of Harmonies poétiques et religieuses (1830) by Alphonse-Marie-Louis de Lamartine (1790–1869). Three (nos 1, 2 and 6) of Lamartine's seven verses are set. Bizet's father also set this poem (F-Pn MS 3822).
L'âme triste est pareilleAu doux ciel de la nuit,Quand l'astre qui sommeilleDe la voûte vermeilleA fait tomber le bruit.Plus pure et plus sonore,On y voit sur ses pasMille étoiles éclore,Qu'à l'éclatante auroreOn n'y soupçonnait pas,Des îles de lumièrePlus brillante qu'ici,Et des mondes derrière,Et des flots de lumièreQui sont mondes aussi.On entend dans l'espaceLes chœurs mystérieuxOu du ciel qui rend grâce,Ou de l'ange qui passe,Ou de l'homme pieux ;Et, pures étincellesDe nos âmes de feu,Les prières mortellesSur leurs brûlantes ailesNous soulèvent un peu.Tristesse qui m'inonde,Coule donc de mes yeux ;Coule comme cette ondeOù la terre fécondeVoit un présent des cieux !Et n'accuse point l'heureQui te ramène à Dieu !Soit qu'il naisse ou qu'il meure,Il faut que l'homme pleureOu l'exil, ou l'adieu.
Composition: perhaps 1851–52, with the piano works in the same collection. Bizet won a first prize in solfège in July 1849.
Autograph score: F-Pn MS. 421, gift of Reynaldo Hahn. 12-stave oblong paper, 232 x 307 mm., 16 p.
Dedicatee: Juliette Guillemar[t], whose identity is not known.
- 27-10-1938 Mlle M.L. Asso, accompanied by Mlle J. Baudry, Bibliothèque de l’Opéra
- Curtiss 467
- Dean 266
- Lacombe 42-43, 93, 761
- Jean Chantavoine, ‘Quelques inédits de Georges Bizet’, Le Ménestrel, 4-8-1933.