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Conte

[musical score]
68 bars
baritone and piano

Poem: Paul Ferrier (1843–1920), author of plays, adaptations, etc. He was active at least by 1862, writing for the Odéon, Vaudeville, etc. He wrote French translations of operas by Mozart, Puccini, and de Falla.

Le roi vieilli s’accoude au balcon du palais,
Pour voir passer l’enfant qui va, belle et farouche,
« Le ciel est dans tes yeux, l’amour est sur ta bouche,
Tu serais, a-t-il dit, reine si tu voulais ? »
« Crois-tu qu’il me soucie en ma gaîté sereine,
D’un beau seigneur tout de brocart vêtu ?
Que gagnerais-je d’être reine
Et quels présents me ferais-tu ? »
« Tous mes trésors pour un seul regard de tes yeux ;
Ma ville et ses rempart pour payer un sourire ! »
« Roi, garde tes présents, ta ville et ton empire. »
« Quel est donc celui-là qui t’offre rien de mieux ? »
«Il n’a ni sceptre d’or ni royale couronne,
C’est un soldat don’t j’attends le retour,
Et la fortune qu’il me donne
C’est sa jeunesse et son amour. »

Composition: The song was originally written in 1870-71 for Act II of Grisélidis, where it survives as a sketch. Bizet later adapted it as a song for which Mendès was engaged to write words, as for Le Gascon. These were replaced by verse by Ferrier and the song was published in 1883. The single stanza in Grisélidis was:

Un homme était vivant tout au fond des forêts
Qui destinait son fils à cette même vie.
Et ce fils grandissait sans autre compagnie
Que les loups, les oiseaux, hôtes des bois épais.
L’enfant n’avait appris, ni de loin, ni de près
Qu’il fut au monde aucune femme,
Aucun destin, aucun amour.

Printed scores:
Printed arrangement, piano solo:
Bibliography: