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Carmen sæculare

chant à deux chœurs

? unfinished; lost.

Poem: Quintus Horatius Flaccus (Horace) (65 – 8 BC), Carmen sæculare, a 76-line hymn in sapphic metre commissioned by the emperor Augustus to mark the ludi sæculares (secular games) held in Rome in 17 BC. It is an ode to Apollo and Diana, to be performed by two choirs, one of twenty-seven boys, the other of twenty-seven girls. The poem also celebrates the achievements of Augustus and the glory of Rome.

Composition: March – April 1860. Bizet considered this setting for his second envoi from Rome. No music has survived. The poem had been set by Philidor and performed in the Salle des Tuileries on 19-1-1780 which Bizet knew about later since he mentioned it in his notes on Grimm’s correspondence for the year 1779 (F-Pn n. a. fr. 14355 f. 32v).

Letters:
'On me demande du religieux : eh bien ! je ferai du religieux, mais du religieux païen. Le merveilleux Carmen seculare (Chant séculaire) d’Horace me tentait depuis longtemps : rien de plus beau dans l’antiquité latine, et Virgile, et Lucrèce et Horace lui-même n’ont jamais rien écrit d’aussi grand, d’aussi pur, d’aussi élevé. C’est un chant à Apollon et à Diane à deux chœurs. C’est plus beau que la messe, au point de vue littéraire et poétique ; c’est de la poésie latine au lieu de prose, ce qui est beaucoup plus mesuré, plus rythmé, et, par conséquent, plus musical. [...] Me voilà attelé à une œuvre énorme, mais d’une difficulté extrême. C’est peut-être impossible, mais au moins je l’aurai tenté. Je ne sache pas que jusqu’à présent aucun musicien se soit risqué en pareille besogne. Je ne sais encore ce que vaudra mon travail ; mais qui ne tente rien, etc.'
Ganderax, p. 238–39
'Je travaille beaucoup. Je ne puis encor prévoir ce que vaudra mon Carmen seculare. J’espère vous en dire plus long dans ma prochaine lettre : d’ici à 15 jours, ce sera très avancé.'
Ganderax, p. 242
'Tu me demandes des nouvelles de mon envoi. Voici : Je n’enverrai que Vasco. [...] Puis le style que j’emploie dans mon Carmen seculare serait de l’hébreu pour MM. Clapisson, Carafa et autres semblables. [...] je suis très content de ce que je fais du Carmen seculare, mais c’est pour moi... et pour vous.'
Ganderax, p. 246–47
Document:
On 14-3-1860 Bizet borrowed a translation of Horace from the Villa Medicis library.
Bibliography: